Passer le permis lorsqu'on est une femme, c'est souvent avoir suivi un volume d'heures de conduite supérieur à celui proposé à un candidat homme ; c'est aussi avoir un taux de réussite inférieur de 8 points à l’examen pratique du permis de conduire catégorie B.

On observe pourtant une accidentalité considérablement moins importante chez les conductrices par rapport à leurs homologues masculins qui représentent près de 80 % des tués sur la route.

Pour lutter contre l'intériorisation souvent non consciente des stéréotypes de genre sur la conduite - une femme serait moins compétente qu'un homme au volant -, la Sécurité routière a réuni, dans le cadre d’une table-ronde le 7 mars à Olivet (45), des représentants de différentes professions de l’éducation routière (inspecteurs, enseignant de conduite, gérant d’auto-école, etc.) et des élèves actuellement en formation au permis de conduire.

En présence de Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, les participants ont échangé sur les moyens de mieux repérer et contrer les effets de ces perceptions sociales intériorisées.

Ainsi, les enseignants d'auto-école seront sensibilisés à cette question et l’Institut national sécurité routière et recherches (INSERR) va proposer, dès cette année, un module de formation consacré aux biais de genre lors de la formation initiale des inspecteurs du permis de conduire.